8 décembre 2008
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12 mai 2008
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Une immersion dans une Egypte qui paraît éternelle. Merci à tous ceux et celles qui nous ont accueillis si gentiment et en toute confiance .
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15 janvier 2008
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Comedor Los Pibes
Cantine des Gamins. Située en plein cœur du quartier populaire de la Boca de Buenos Aires, dans une ancienne usine récupérée, cette organisation sociale a été créée en 1996. L’idée centrale était de s’unir, s’organiser et se mobiliser de manière autonome et autogérée pour faire face aux problèmes qui touchent ce quartier : problèmes de logements décents, de sous-alimentation, d’accès au travail, à la culture, et depuis plus récemment les problèmes de drogues dures, et notamment le PACO (équivalent du crack). L’autogestion et l’assemblée populaire sont donc les maîtres mots. Quelques 200 familles (1400 personnes) du quartier participent aux assemblées où toutes les grandes décisions sont prises.
Toute la semaine sont préparés des repas, qui sont ensuite distribués à des familles ayant des difficultés économiques. Cela permet ainsi d’offrir au moins un repas complet par jour et d’autre part de donner du travail à des personnes éprouvant des difficultés d’accès à l’emploi. Les familles viennent récupérer les repas, mais ne mangent pas sur place. La volonté est d’aider à maintenir ou re-créer des cellules familiales.
Une unité de production textile est également installée sur place. Elle fabrique des blouses pour les écoles publiques de la ville de Buenos Aires.
En 2004 le PACO (Pâte de Cocaïne : drogue constituée de résidus de cocaïne hautement addictive et dangereuse, voire mortelle, qui se fume) est devenu un problème majeur à Buenos Aires pour beaucoup de familles de quartiers pauvres. Etant très peu chère (compter 1 peso=20 centimes d’euros la dose), de plus en plus d’enfants (à partir de 8 ans) en consomment. Des mères ont décidé de réagir, et se sont organisées pour lutter contre ce fléau : Movimiento Madres en Lucha. Elles tiennent des permanences tous les jours au Comedor. Ici, Marta Gomez (à gauche), présidente du mouvement, discute de l’internement de Jonathan (au premier plan) et de son frère sur la base du volontariat, avec la mère de ce dernier. Jonathan est complètement out, il dort sur la table. Cette drogue désocialise, coupe la faim, fait des ravages dans les foyers. Les gosses vendent leurs propres vêtements pour pouvoir s’acheter des doses, volent même leur propre famille.
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15 janvier 2008
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Gooollllllllll !!!!!!!!!!!!
Le foot fait partie intégrante de la culture argentine. Il est très fréquent de voir des collègues de travail se retrouver au stade du coin pour taper le ballon. Bien sûr les gamins de tous les quartiers, des plus huppés au plus pauvres, jouent au foot dès qu’ils le peuvent.
C’est bien entendu également un sport qui permet de créer ou re-créer du lien avec certains enfants en rupture sociale. Ici dans le quartier de la Boca, Dany, un psychologue bénévole d’une association locale, a organisé une partie sous un soleil de plomb, où les touristes et les gosses du barrio se mélangent allégrement.
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9 janvier 2008
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Sandra et Rodrigo
En 2002, 50 % de la population argentine était pauvre. Après avoir connu des années beaucoup plus fastes, la chute, notamment pour la classe moyenne, n’en a été que plus dure.
Sandra et Rodriguo habitent à Tristan Suarez, à une heure et demie au sud de Buenos Aires. Artistes tous les deux, se considérant comme faisant partie de la classe moyenne avant 2001, et comme économiquement pauvres aujourd’hui, ils n’ont pas eu d’autres choix que de venir habiter dans une petite maison de 25 m2 de deux pièces en province, après avoir habité dans un appartement à Buenos Aires. Ayant chacun un travail, lui jardinier, et elle remplaçante occasionnelle dans des écoles, ils cumulent à eux deux 7 heures quotidiennes de transports en commun pour se rendre et revenir de leur travail, n’ayant pas les moyens d’acheter une moto, et encore moins une voiture… Ils vivent sobrement, dans un confort assez sommaire, mais dignement, sur un bout de terrain pas encore fini de payer. Ils ont trouvé un équilibre de vie dans cette vie « à la campagne » non choisie, et semblent être un couple heureux. Les 300 à 500 euros par mois (quand Sandra travaille) qu’ils gagnent leur permettent tout juste de survivre, mais dans une grande dignité et force morale.
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9 janvier 2008
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Ticket Trueque
Lors de la crise de 2001, la monnaie ne circulait plus. Les comptes bancaires étaient en partie bloqués, et quand les gens pouvaient retirer de l’argent, les montants étaient limités. A ce moment-là, au travers de clubs, le système du troc est réapparu. Pour beaucoup c’était la seule solution pour simplement manger. Des tickets ont alors été émis, mais dans l’illégalité. Pour éviter que ce système ne prenne trop d’ampleur et devienne une économie parallèle qui aurait à terme encore plus affaibli l’économie officielle, l’Etat a alors émis lui-même illégalement de ces tickets en grande quantité. Ainsi leur valeur diminuait, ce qui affaiblissait ce système solidaire de survie.
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1 janvier 2008
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1 janvier 2008
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Culpable o inocente
Un questionnement me vient souvent à la seule vue de gens dans la rue, dans les restaurants, dans n’importe quel lieu que je puisse fréquenter, et qui est en rapport avec deux choses. La première concerne la deuxième guerre mondiale et ces nazis qui ont trouvé refuge en Argentine, la deuxième certains responsables de la dictature militaire de 1976 à 1983. Le point commun : beaucoup de ces personnes vivent aujourd’hui librement et tranquillement. Certains responsables de la dictature sont assignés à résidence (comme Videla, ancien responsable de l’armée) ou en attente de procès, mais beaucoup d’autres ne sont pas inquiétés. Par exemple aucun militaire de la dictature n’a encore été radié de l’armée… Alors oui, quand je croise une personne d’un certain âge, disons à partir de 60 ans, je me dis : « Ce pourrait-il que vous… ? Coupable ou Innocent ?» Oui c’est gênant, mais totalement possible, c’est là l’odieux.
(Œuvre d’Oscar Bony, musée MALBA - Museo del Arte Latinoamericano de Buenos Aires).
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25 décembre 2007
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Jeudi 20 décembre. Cela fait 6 ans que le peuple est descendu dans la rue, les 19 et 20 décembre 2001, pour crier son ras le bol et faire chuter le gouvernement de De la Rua. Malgré les difficultés grandissantes des Argentins, De la Rua laissa son ministre de l’économie Cavallo mener une politique d’austérité, et même bloquer les comptes en banque. C’en est trop, et les classes moyennes et populaires à partir de là, manifestèrent sans arrêt. L’Argentine connu alors une crise sociale et politique sans précédent.
Aujourd’hui, la situation économique s’est améliorée, mais pas pour tout le monde. Le taux d’inflation est très fort (plus de 30 % en un an), mais la croissance est à un niveau soutenu. La classe moyenne a retrouvé un peu d’aisance financière, elle semble donc moins concernée par les difficultés persistantes des classes populaires, et se désolidarise même de certains conflits sociaux, n’y voyant qu’une entrave à la liberté de travailler.
Cette image me parle de cette énergie qui avait surgi à ce moment-là et de cette jeunesse qui semble encore disposée à lutter.
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25 décembre 2007
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Comment ne pas parler du Tango, « cette pensée triste qui se danse et qui se chante », quand on vient à Buenos Aires ! A l’origine, à la fin du 19 ème, le Tango naît dans les quartiers populaires où vivent les immigrés européens en mal du pays, de leur famille, de leurs amours… Longtemps les classes aisées n’ont eu aucune considération pour cette danse. Mais avec le succès international qu’elle rencontre, notamment avec le légendaire Gardel, elle ne tarde pas à devenir un symbole national.
Je ne pense pas que les Argentins associent spécialement le Tango avec ce qu’ils ont vécu depuis 30 ans, je ne sais pas en fait, je devrais demander, mais je ne peux m’empêcher de le faire, je ne sais pourquoi. Ou plutôt si, j’y vois comme dans ces mouvements populaires, principalement un cri, un cri du cœur, qui revêt de mutliples formes mais qui avant tout vient du peuple et parle de ce peuple.
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